MurMures
-Toi! Au tableau!
Abasourdi , je regarde ce doigt pointé vers moi , c'est la première fois de ce début d'année qu'un professeur daigne s'adresser à moi, d' habitude on me remarque pas, mes yeux cachés par mes cheveux bruns mi-long, la tête baissé j'ai toujours réussit à me faire oublier .
Mais voila, qu'aujourd'hui, ce professeur m'a aperçus et je sait qu'a partir de ce moment la ;il se rappellera toujours de moi.
On ne peut oublier un visage aussi particulier que le mien ; une peau grasse couverte acné, une tête à l'aspect ronde, de petits yeux bleus entre un gros nez parsemé de taches de rousseur, tout ceux qu'il y a de peu harmonieux.
Je me lève de ma chaises, n'osant pas lui révéler mon nom à l'enseignant ; je me dirige vers le tableau.
Les élèves chuchotent dans l'oreille de leurs voisins, j'entends que des murmures, mais je distingue tout de même mon prénom, et je devine que ce qu'il se raconte sur mon compte n'est pas très agréable à entendre.
Je parle peu à mes camarades de classes car je ne sais comment commencer un dialogue , ma vie est plate et sans histoire croustillante; je suis inintéressant .
De toute façon leur opinion de moi est déjà faite, je suis l'être timide et fragile qui ne dit rien . je suis l' adolescent qui n'aime que la solitude et le travail scolaire.
Le professeur me regarde d'un aire sévère , il attend que je récite ma poésie que j' ai heureusement apprise la veille . Dos au tableau ,je tremble devant ces trente têtes inconnus qui me fixent avec mépris; pour moi dire ce poème et en parti livrer mes émotions dont j'ai mit beaucoup années pour apprendre à cacher.
Les mots si durement retenus se mélangent dans ma tête.
Je bafouille.
Les rires fusent.
Je rougis , leur bonheur me blesse.
Je les dévisage un a un .
Puis je me concentre ...
Les phrases se reforment ,et se remettent dans l'ordre.
Mon esprit est clair.
Je me plonge dans le poème
Le Miroir
Un homme épouvantable entre et se regarde dans la glace.
"- Pourquoi vous regardez-vous au miroir, puisque vous ne pouvez vous y voir qu'avec déplaisir?" L'homme épouvantable me répond: "- Monsieur, d'après les immortels principes de 89, tous les hommes sont égaux en droits; donc je possède le droit de me mirer; avec plaisir ou déplaisir, cela ne regarde que ma conscience."
Au nom du bon sens, j'avais sans doute raison; mais, au point de vue de la loi, il n'avait pas tort.
Charles Baudelaire (1821- 1867)